mercredi 9 septembre 2009

Eurosocialiste a changé d'adresse !

Le blog Eurosocialiste a changé de plateforme et se trouve désormais à cette adresse : www.eurosocialiste.eu pour la partie francophone, et à celle-ci: www.eurosocialist.eu pour la partie anglophone. Au plaisir de vous y voir!

mercredi 2 septembre 2009

Le meilleur de la blogosphère: QCM sur la rénovation du PS

Je vous invite à répondre au QCM sur la rénovation du PS du blog La rénovitude. Cumul des mandats, primaires et parité: quelle est votre opinion? Edifiant.
Vous trouverez le QCM ici. Mention spéciale au nouveau bandeau du blog!

Citation de la semaine

"Dans les États membres de l’Union européenne, on n’aime rien tant que de communautariser les problèmes nationaux et de nationaliser les succès européens."

Jean Quatremer, Coulisses de Bruxelles

Ré-enchantement socialiste à l’université d’été de La Rochelle

Sur le chemin du retour de Barcelone, je me suis arrêtée dans la jolie ville côtière de La Rochelle où se tenait l’université d’été du Parti socialiste. Beau temps et bonne humeur, l’ambiance était optimiste. Les journalistes l’ont senti eux aussi puisque pour la première fois depuis bien longtemps, ils ont écrit des articles sur le PS à tonalité positive. A quoi est dû ce revirement soudain ? Ont-ils senti l’enthousiasme des militants ? Ont-ils été séduits par les réformes annoncées par Martine Aubry ? Ont-ils simplement enfin pris conscience de la trop forte négativité dans leur manière d’aborder le PS ces dernières années ? Car non, il n’y a pas au PS que des batailles internes. Non, le PS n’est pas mort. Le PS est un parti de militants. Un parti bel et bien vivant, fort de la motivation et du dévouement de ses milliers de militants qui donnent sans relâche et bénévolement de leur temps car ils refusent la fatalité et font un jour le choix de prendre leur destin en main. Je suis régulièrement interloquée lorsque je constate la différence entre la vie du parti telle que je la vois en interne, et la manière dont il est présenté dans les média. Je me sens trahie, usurpée. Je suis heureuse qu’il y ait enfin des signes de changement.

Ce weekend à La Rochelle, l’enthousiasme des militants m’a réchauffé le cœur. Parmi les réformes annoncées par Martine Aubry dans son discours d’ouverture, deux en particulier ont provoqué des applaudissements à tout rompre, des bravos et des houras : la fin du cumul des mandats et l’organisation de primaires à l’américaine pour désigner le candidat de la gauche à l’élection présidentielle de 2012. A ces deux réformes radicales, s’est ajoutée l’annonce de la mise en ligne à l’automne d’un nouveau réseau social pour les militants et sympathisants du PS. Ce Facebook socialiste, s’appellera la Coopol, abréviation de Coopérative politique. Ces trois propositions-phares m’enchantent car elles vont toutes dans la direction d’une plus grande ouverture du Parti socialiste.

Ouverture à la diversité de la société grâce au non-cumul des mandats. Le Parti socialiste a besoin pour se renouveler de promouvoir des femmes, des jeunes, des personnes d’origine étrangère, des personnes de tous milieux et tous parcours. Pas seulement par obligation de mieux refléter la diversité de la société française, mais aussi parce que de la diversité naît la créativité.

Ouverture à nos partis frères à gauche et à la participation de nos sympathisants à la vie du parti grâce aux primaires présidentielles. Je suis convaincue qu’il est nécessaire que la gauche se rassemble. Nous sommes portés par les mêmes valeurs. Ce qui nous différencie est notre vision de la méthode à suivre pour atteindre notre idéal commun. La primaire donnera également l’opportunité aux sympathisants de gauche de devenir acteur de notre campagne, et suscitera à coup sûr des vocations.

Ouverture à de nouveaux modes de militantisme grâce à la Coopol. Cet outil permettra aux militants partageant des intérêts communs de se retrouver et d’agir ensemble malgré la distance géographique. L’ouverture de l’outil aux sympathisants permettra également de montrer que notre parti est un lieu de débats et un laboratoire d’innovation politique.

L’ouverture est un concept de gauche, tout comme la démocratie participative et la transparence. Il était temps que nous le réaffirmions.

lundi 20 juillet 2009

Le gouvernement espagnol fait beaucoup de choses et le fait savoir

Je suis arrivée à Barcelone ! Aujourd’hui, je me suis baladée dans mon quartier le long de l’avenue Gaudi, entre le majestueux hôpital de Sant Pau (ci-dessous à gauche, derrière le panneau) et la stupéfiante Sagrada Familia (ci-dessous à droite, derrière le panneau).









Ce ne sont que deux exemples parmi de nombreux autres de combien le gouvernement espagnol met en valeur ses actions, puisqu’en à peine une heure de marche j’ai croisé deux autres de ces panneaux. Apparemment, les travaux à l’hôpital de Sant Pau sont financés par le PlanE du gouvernement espagnol, le très médiatisé plan de relance pour l’économie et l’emploi, tandis que ceux à la Sagrada Familia sont financés par le Fonds européen de développement régional (FEDER) et le Fonds de cohésion. Les panneaux semblent avoir été mis en place par la municipalité de Barcelone.

vendredi 17 juillet 2009

Eurosocialiste devient Eurosocialista

Trève estivale, Eurosocialiste part se reposer à Barcelone jusqu’à fin août. Je compte bien bloguer depuis là-bas mais sans doute de manière moins régulière. Qui sait ce que le soleil catalan me donnera comme nouvelles perspectives sur la politique européenne !

J’ai commencé à bloguer il y a à peine deux mois et déjà plus de 500 visiteurs sont passés par l’un ou l’autre de mes sites, presque autant me suivent sur Twitter et 40 personnes sont même allées jusqu'à s'abonner à mon flux RSS. Merci à tous ceux qui m’ont lue jusque-là. Merci surtout à ceux qui ont commenté sur les articles car ce blog se veut avant tout un espace de débat. Hasta muy pronto !

Crédits photo: MorBCN sur Flickr

samedi 11 juillet 2009

Génération de déclassés

Mon âme de sociologue vous invite à écouter l'entretien sur France Info de Camille Peugny, sociologue spécialisé dans la question du déclassement. Car oui, ce n'est pas seulement une angoisse, une impression, une intuition, les jeunes d'aujourd'hui, même si plus diplômés, vivent moins bien que leurs parents. J'achète son livre! Merci au blog Intox2007, dont je recommande chaleureusement la lecture assidue, d'avoir partagé cette vidéo.

vendredi 10 juillet 2009

La culture politique de la Génération Y ou Génération 2.0 : Ouverture, Ethique et Humilité

Il y a une semaine j’ai publié un article sur la Génération 2.0 où je parlais de l’impact de la révolution digitale sur nos sociétés. Hier sur Twitter, j’ai découvert le terme de Génération Y grâce à @boriswandoren. L’expression Génération Y est utilisée pour qualifier la génération qui est née à partir de la fin des années 1970, qui est la première à avoir massivement intégré l’utilisation des technologies digitales dans son quotidien. Boris Wandoren, Jon Worth et moi sommes alors entrés dans une conversation animée sur la nécessité d’une meilleure représentation en politique des valeurs de la Génération Y, ce qui a amené Jon Worth à publier un article où il réfute l’argument générationnel, argumentant que le problème principal de la politique contemporaine a plus à voir avec la difficulté structurelle des partis politiques à intégrer “les preneurs de risque, les leaders, les personnes dynamiques, les personnes qui sont portées par une idéologie”. Cet article a été repris par Julien Frisch, qui est partiellement d’accord avec Jon, tout en argumentant qu’il y a quand même un aspect générationnel à ce problème.

Je continue à penser qu’il s’agit d’un problème de génération. Mais ne me méprenez pas: il ne s’agit pas seulement de remplacer les aînés par des plus jeunes. Ce serait trop facile. Pour paraphraser Jon, “c’est plus important que ça”. La question générationnelle n’est pas seulement une question d’âge. Elle a bien plus de sens lorsqu’elle est appréhendée dans sa dimension culturelle. Beaucoup de jeunes gens ont le même état d’esprit que leur parents tandis que certains “moins” jeunes savent intégrer pleinement les apports culturels des générations plus récentes. Prenez l’exemple de Mai 68. Tous les jeunes de cette année-là n’était pas des hippies aux moeurs débridées, loin s’en faut! Certains jeunes étaient gaullistes, comme Papa. Pourtant, ils avaient tous le même âge. Par contre, en terme d’impact historique, ce sont bien les jeunes hippies progressistes, soutenus par certains aînés ouverts d’esprit, qui ont gagné la bataille culturelle.

La question générationnelle est pertinente en ce qu’elle est une question culturelle plus qu’une question d’âge. Alors, qu’est-ce que la culture de la Génération Y a de spécial et en quoi cela a de l’importance ? Selon l’article Wikipédia que j’ai pu trouver sur le sujet, ce qui caractérise la Génération Y, au moins dans les pays occidentaux, ce sont les choses suivantes:

  • “Ils n'ont pas eu à subir la menace d'apocalypse de la guerre froide.
  • Ils considèrent comme acquises (et parfois dépassées) les transformations morales des années 1960-1970.
  • Ils n'ont pas connu le monde sans le SIDA.
  • Ils étaient suffisamment jeunes lors de l'introduction massive de l'informatique grand-public et de l'électronique portable (téléphonie mobile, photo numérique, GPS) pour en avoir acquis une maîtrise intuitive qui dépasse généralement celle de leurs parents.
  • Ils sont nés avec les débuts de l'intérêt du grand-public pour l'écologisme (qui était précédemment l'affaire d'une minorité, et souvent assimilée à l'extrême-gauche).”

Cette liste n’est sans doute pas exhaustive, d’autant plus qu’elle ne s’applique pas à toutes les géographies, mais elle est quand même une base pour commencer la réflexion et poursuivre les recherches sur le sujet. Bien que l’article fasse une bonne description de la culture de la Génération Y, celle-ci n’est pas mise en relation avec les attitudes politiques de cette génération. Nous voilà arrivés là où je voulais en venir.

L’émergence de cette nouvelle culture va avoir un impact à long terme sur la politique. Mon intuition est que l’élection d’Obama est le premier signe visible de ce que sera l’héritage politique de la Génération Y. Je pense que le futur de la politique se trouve dans l’ouverture, l’éthique et l’humilité:

  • Ouverture car grâce aux technologies digitales le débat public devient de plus en plus perméable à l’interaction directe des citoyens, ce qui entraîne également la nécessité pour les institutions de devenir plus transparentes. Ouverture aussi car la tolérance est l’une des valeurs centrales de la Génération Y qui soutient le droit des minorités ainsi que les libertés sexuelles.
  • Ethique car depuis quelques décennies nous avons assisté au développement d’un certain sentiment de désenchantement par rapport à la politique, conséquence de la fréquence des scandales de corruption et de l’impression d’une certaine déconnexion entre les intentions nobles qu’affichent les politiciens et ce que leurs comportements montrent.
  • Humilité car dans le monde moderne tout un chacun peut devenir une idole en une minute, et retomber aussi rapidement dans l’anonymat, car le monde est devenu si complexe qu’aucune idéologie ne peut prétendre détenir toutes les clefs de la paix mondiale, car nous vivons dans un monde interdépendant où le destin des plus riches est lié à celui des plus pauvres.

Il y a, je crois, une demande de plus en plus importante pour une nouvelle manière de faire de la politique, basée sur les valeurs que je viens de décrire. Cependant, l’offre n’est pas encore satisfaisante… C’est tout pour aujourd’hui. Restez connectés: à venir, plus d’articles sur la Génération Y, la société ouverte et ce que cela implique pour la politique.

Mise à jour le 11 juillet:

Pour ceux qui lisent aussi en anglais:

La réaction de Boris Wandoren sur le sujet: http://www.clermont-citygroup.eu/2009/07/11/is-it-more-important-than-the-generational-issue/comment-page-1/#comment-454

et l'incroyable article de Kevin Kelly sur le socialisme digitale : http://www.wired.com/culture/culturereviews/magazine/17-06/nep_newsocialism?currentPage=all

mercredi 8 juillet 2009

Communiquer l’Europe : mission impossible ? Et si le problème était ailleurs…

Lundi, l’association Forum 311 organisait à Bruxelles un débat sur le thème « Communiquer l’Europe : Mission impossible ? ». Je n’ai pas pu y assister. Heureusement, d’autres confrères bloggeurs s’y trouvaient et j’ai donc pu lire deux comptes-rendus du débat aussi différents dans leur style que dans leur contenu. Tandis que le blog du professionnel de la communication, Michael Malherbe, donne une présentation détaillée des thèmes qui ont été abordés, un Européen jamais content a choisi de rapporter l’ambiance des échanges. Je vous invite à lire les deux articles.

Bien que les institutions européennes aient fait des efforts remarquables cette année pour « communiquer l’Europe » en préparation des élections européennes, le taux de participation a été, comme toujours, plus bas qu’aux élections précédentes. Voilà qui fait sans doute désespérer les communicants de l’Europe, d’où le titre du débat. Ils ont tant essayé pourtant. Ils se disent, à nouveau, qu’il faut se rendre à l’évidence : communiquer l’Europe est décidément mission impossible. Willy Helin, Chef de la Représentation de la Commission européenne en Belgique, parle même de « mission suicide ». Et si le problème se trouvait dans l’expression même qui est utilisée pour tenter de le résoudre ? « Communiquer l’Europe »... et pourquoi pas « communiquer avec les Européens » ou même « communiquer entre Européens » ?

Lors des débats autour du « non » français, du « nee » néerlandais et du « no » irlandais au feu traité constitutionnel puis au traité de Lisbonne, j’avais été frappée par la réaction des eurospécialistes de tous bords. Le diagnostic était unanime. Si les Européens avaient été mieux informés, ils auraient voté « oui », « ja » et « yes » en chœur. Peut-être. Sans doute même. Mais à l’instar de ce débat, le problème n’est pas là.

La nécessité n’est pas de « communiquer l’Europe », comprenez porter la bonne parole des élites éclairées vers le peuple aveuglé, mais de communiquer en Europe, entre Européens sur l’Europe. La première conception du problème « communiquer l’Europe » est didactique. Les institutions fournissent des informations sur ce qu’elles font, de manière unidirectionnelle. Elles émettent de l’information en direction de destinataires –les citoyens européens- qui n’ont rien demandé d’ailleurs. La deuxième conception est interactive. Il s’agit de faire débattre de l’Europe. À mon sens, le problème majeur de la « communication européenne » est qu’elle est institutionnelle, c’est-à-dire consensuelle, dépolitisée et, par conséquent, non polémique. Du coup, c’est ennuyeux. C’est là où le bât blesse.

Bien que j’aie regretté le résultat du référendum sur le traité constitutionnel européen en France, il s’est quand même passé quelque chose d’extrêmement positif pendant cette campagne. Pour une fois, on a parlé d’Europe ! Cette campagne a passionné les Français. Tout le monde en parlait. Pourquoi ? Parce qu’il y avait des camps opposés qui s’affrontaient sur des choix politiques compréhensibles, parce qu’il y a eu des débats enflammés justement, parce que pour la première fois, on avait politisé l’Europe. Je suis persuadée que la solution au problème de la distance entre les institutions européennes et les Européens se trouve dans la politisation de l’Europe. C’est le sens de mon engagement.

Alors oui, je sais bien, on me répondra : mission impossible justement ! Parce que les partis nationaux (certains) s’y refusent, parce que les cultures politiques des Etats membres sont trop différentes (le sont-elles tant que ça ?), parce que l’Europe est trop compliquée (pas plus que les systèmes politiques nationaux), parce que l’Europe n’intéresse pas (prophétie auto-réalisatrice ?), etc, etc, etc… Malgré tout cela, j’y crois. Désarticuler ces préjugés en construisant des ponts entre les politiques nationales et la politique européenne est précisément l’objectif de ce blog. Car si impossible n’est pas français, impossible n’est pas non plus européen. Je sais que des expressions similaires existent en anglais -"T
here is no such word as “can’t”- et en néerlandais -"Onmogelijk bestaat niet”-, et chez vous, comment dit-on qu'impossible n'est pas européen?

Crédits photos : European Parliament on Flickr

mardi 7 juillet 2009

Elections européennes : 5 réflexions pour susciter le débat

Le think-tank francophone Notre Europe a publié cinq réflexions pour susciter le débat qui valent le détour. Le texte affiche un scepticisme rafraîchissant par rapport aux analyses clef en main des élections européennes qu’on a entendues à travers divers canaux jusque-là. 5 thèmes donc :

  • Se résigner à l’abstention ?
  • Victoire de la droite ou statu quo ?
  • Environnement ou écologie ?
  • Euroscepticisme ou extrême droite ?
  • Exigence et réticence : radicalisation d’un clivage ?

À lire par tous ceux qui s’interrogent sur le sens à donner à ces élections !

mercredi 1 juillet 2009

Génération 2.0: plus qu’une révolution technologique, une révolution culturelle

Ça y est, j’ai sauté le pas : il y a une semaine de cela, j’ai rejoint la communauté Twitter. Jusque-là j’avais été sceptique par rapport à l’intérêt de cet outil mais les articles écrits par Jon Worth et Julien Frisch sur l’usage de Twitter en politique m’ont ouvert les yeux et convaincue de rejoindre l’aventure Twitter. Quelques jours plus tard, l’article de Bente Kalsnes sur les « political geeks » me confortait dans l’idée que Twitter est un phénomène qui vaut la peine qu’on s’y intéresse. Maintenant, je suis accro. L’autre jour, je jonglais comme à mon habitude entre diverses fenêtres ouvertes sur Gmail, Facebook, Twitter et mon lecteur de flux RSS, entre autres, quand soudainement j’ai eu un flash-back : il y a dix ans, rien de tout ça ne faisait partie de ma vie, ni de celle de personne d’autre en l’occurrence.

Lorsque j’étais adolescente, dans les années 90, c’est-à-dire il y a juste un peu plus de dix ans, nous n’avions ni téléphones portables, ni ordinateurs. En France, on utilisait encore le Minitel, c’est tout dire. Les téléphones portables n’ont commencé à se répandre que lorsque je suis arrivée à l’université. Nous professeurs osaient encore à peine nous demander de « taper » nos devoirs au lieu de les écrire de manière manuscrite. Rares étaient ceux d’entre nous qui possédaient un ordinateur personnel. Dix ans plus tard, en masse, les jeunes gens de ma génération écrivent des « e-mails », « surfent » sur le « web », envoient des « SMS » depuis leur « GSM », compte des centaines « d’amis » sur « Facebook », « postent » leurs idées sur des « blogs » et participent à des débats enflammés sur « Twitter » avec des inconnus. Tout cela est arrivé en dix ans, et cela a profondément changé notre relation au monde, et en particulier à la sphère politique.

Nous sommes témoins du commencement d’une nouvelle ère. L’Histoire de l’espace public se rappellera probablement de la révolution digitale comme un évènement aussi important que l’invention de l’imprimerie par Gutenberg au XVème siècle. Tout le monde a accès à tout type d’information à travers une simple connexion Internet. L’information est devenue un bien commun. Ce n’est plus une source de pouvoir réservée à certains privilégiés. Ceci est en train de changer profondément l’équilibre politique. Qui que ce soit peut désormais influencer le débat public relativement facilement, pour peu qu’il ait de l’esprit, une bonne plume et qu’il comprenne comment utiliser de manière stratégique les outils Internet que sont les blogs, Facebook et Twitter.

L’information ne suit plus une pente horizontale, du journaliste au public. L’information provient désormais de toute part et elle est produite par tous. Par conséquent, la sphère publique devient de plus en plus horizontale. Ce rééquilibrage est en train d’avoir un impact énorme sur nos démocraties. Pendant des dizaines d’années –siècles ?- les débats politiques ont été menés par les journalistes, les intellectuels et les partis politiques. A présent, n’importe qui peut exprimer son opinion sur Internet et attirer beaucoup d’attention. L’information n’est plus un monopole. Nous sommes juste au début d’une nouvelle ère. Les informaticiens l’appellent la société digitale. La Commission européenne l’appelle la société de l’information. Je l’appellerais plutôt la société ouverte.

Cette évolution de la société représente un grand défi pour les partis politiques traditionnels. Ces organisations ont des structures lourdes. A mesure qu’elles ont grandi, les décisions internes se sont prises de plus en plus du haut vers le bas. Ceci ne fonctionne guère plus car grâce à la révolution digitale, l’information n’est plus le monopole de quelques uns. Cependant, les partis politiques traditionnels sont si figés dans le temps en ce qui concerne leur manière d’opérer, qu’ils ont des difficultés à intégrer la révolution Internet. Bien sûr, ils essaient de se mettre aux dernières technologies, ils se font concevoir des sites web « tendance » avec toutes les applications sympa qui vont avec. Mais ils n’ont pas réussi à comprendre le réel intérêt de ces nouvelles fonctionnalités, et les enjeux qu’elles soulèvent. Ils n’ont pas compris. Ils n’ont pas compris que ce qui est le plus important, ce n’est pas d’intégrer ces nouvelles technologies, mais de comprendre combien ces technologies ont façonné une nouvelle culture, une culture ouverte, basée sur la libre disposition de l’information et sur la possibilité de participer à sa production.

Cet article n’est que le début d’une série. Il me semble que le thème de la société ouverte est essentiel pour comprendre les transformations en cours du paysage politique tel que nous l’avons connu jusque-là. Le succès des Verts en France et du Parti des pirates en Suède, ainsi que les débats autour du libre partage des données numériques, sont autant d’indicateurs de cette évolution vers un nouveau type de société qui entraîne la nécessité d’inventer une nouvelle manière de faire de la politique.

Photo 1: le Minitel, technologie française de pointe. Crédits: Wikipedia Common

Photo 2: join the social media wagon. Crédits: Matt Hamm sur Flickr

L'affaire Balkany et ce qu'elle révèle sur la société française

Ok, il s'agit d'un thème a priori franco-français qui n'a que peu à voir avec l'objectif de ce blog mais je suis tombée l'autre jour sur le commentaire d'un article sur un autre blog que le mien, qui m'a particulièrement touché par la beauté de son écriture et la justesse de son analyse. Il s'agit d'un témoignage sur l'évolution de la ville de Levallois sous le règne Balkany. Patrick Balkany est un homme politique français, fondateur du feu RPR/aujourd'hui UMP, qui est surtout connu pour avoir été condamné pour usage de fonds publics à des fins personnelles. Le reste se trouve dans le commentaire ci-dessous:

"Balkany est un escroc notoire qui profite de l’argent public pour magouiller et mener un train de vie que Marie-Antoinette envierait. Le paysage de Levallois a radicalement changé en l’espace de 30 ans… Les immeubles ont sauté par centaines au début du règne Balkany, laissant place à des bureaux, des immeubles et des complexes municipaux tout beaux en apparence (mais qui se dégradent à vitesse grand V). Je me souviens avoir assisté à l’inauguration du lycée Léonard de Vinci où l’invité d’honneur était Charles Pasqua. Je me souviens de l’installation des caméras. Je me souviens de soirées organisées par la mairie où les invités valsaient en grande pompe entre champagne et foie gras (bien sûr Sarkozy et autres Schuller étaient toujours de la partie). Je me souviens du magazine mensuel Levallois Information en papier glacé. Je me souviens des colonies de vacances à prix extrêmement réduit pour les enfants des parents amis de Balkany. Je me souviens de la condamnation de Balkany…

Puis plus rien.
Plus de travaux, plus de Levallois Information en papier glacé, plus de soirées fastueuses, plus de colos à l’autre bout du monde pour le prix d’un week end à Trifouillis-les-chaussettes.
Olivier de Chazeaux avait repris les
rennes de la mairie et tentait tant bien que mal de redresser cette ville endettée. Ah ça, ça n’a pas plu aux habitants. Les retraités n’avaient plus leurs paniers gourmands de fin d’année (comprenant cabas à provision, parapluie et autres objets publicitaires de la ville de Levallois)! C’était comme si tout à coup il ne se passait plus rien! Ben oui évidemment, l’argent y’en a pas! Et c’est le vôtre en plus qui a été dilapidé de manière ostentatoire…

Puis Balkany est revenu! Hourrah, des promesses de chantier et d’amélioration de la ville (à quel prix, on s’en fout, c’est les apparences qui comptent, vive Balkany! vive Sarkozy! vive Schuller! Neuilly a toujours fait rêver Levallois et Clichy, et pour cause!). Les petits vieux se promènent avec leurs cabas et leurs parapluies Levallois tout neufs, ils sont contents!

Donc Balkany était de retour. Je ne pense pas qu’il ait eu besoin de recourir à des élections frauduleuses… Les gens sont tellement naïfs qu’ils ont certainement cru au retour bénéfique de leur cher Maire-escroc.
Depuis sa réélection, c’est vraiment bizarre, Levallois est de nouveau en chantier! Les immeubles charmants et historiques, les petits troquets, enfin tout ce qui prend de la place et qui a l’air trop vieux, allez hop! on rase. Cette fois on va construire un grand centre commercial (et faire fuir par la même occasion les populations indésirables) et tout plein d’immeubles d’habitation (pas de hlm, bien sûr, y’en a déjà bien assez). Par contre on va éviter de donner le monopole à Kaufman et Broad (déjà fait il y a plus de dix ans, c’était un peu abusé).

Les gens adorent se pavaner et exhiber leurs signes extérieurs de richesse, quitte à s’endetter et à obtenir frauduleusement une reconnaissance sociale ou politique. Après on s’étonne que des gens comme Balkany ou Sarkozy soient élus??" Bienne

Photo: le château des Balkany à Levallois (plus connu sous le nom de l'hôtel de ville). Crédits: WIkipedia Commons

samedi 27 juin 2009

Une analyse pertinente, exhaustive et synthétique des élections européennes


J'ai découvert sur le site du think-tank FEPS une analyse des élections européennes qui me semble fort pertinente et relativement exhaustive, tout en étant assez synthétique ce qui est toujours appréciable. Pour ceux qui peuvent lire l'anglais, vous trouverez l'analyse de la FEPS en cliquant ici.

vendredi 26 juin 2009

Le PPE fait du chantage au PSE mais apparemment ça n’intéresse pas les journalistes

A une conférence de presse mercredi, le leader du groupe PPE au Parlement européen, Joseph Daul, a dit que son groupe était ouvert à tout type d’alliance en ce qui concerne la présidence partagée du Parlement européen. Daul a ajouté que –bien sûr- cet accord ne se ferait qu’avec les personnes qui soutiendront la réélection de Barroso à la tête de la Commission lors de la première session plénière du Parlement le 15 juillet. Mais quel est le rapport exactement? A la différence de Daul, à moi ça ne me semble pas du tout évident. Pourtant, les journalistes dans la salle n’ont pas posé cette question. C’est une habile manoeuvre tactique de la part du PPE. Soit les Socialistes acceptent les termes de l’accord au risque de perdre en clarté politique et de fomenter des divisions au sein de leur groupe, soit ils refusent et se retrouvent donc à l’écart de l’influence que donne la présidence du Parlement. Très habile. Bien que cette déclaration soit une véritable bombe politique, les principaux medias européens ne l’ont pas rapportée. Seul Europolitique a écrit un article dessus, et encore, il est payant. Je n’ai rien vu à ce sujet sur Twitter non plus. Vraiment bizarre. Daul a ajouté que les négociations entre les groupes politiques sur l’accord technique auraient lieu à partir de la semaine prochaine. Voyons voir ce qu’il se passera donc.

Mise à jour le 27 juin:

Eurojunkie m’informe qu’il y a trouvé deux articles qui relatent vaguement les déclarations de Joseph Daul : un sur France2.fr, l'autre sur 7sur7.be.

Puis sur Twitter, le journaliste LB2S nous demande de ne pas mettre tous les journalistes dans le même paquet car tous ne se désintéressent pas du sujet. Soit. Eurojunkie et moi lui lançons alors un challenge : "Chiche que tu trouves des articles sur Daul dans la presse française ?"

Résultat : un article sur le site de France 2 plus deux autres dans la presse quotidienne régionale (site de France 3 plus Dernières nouvelles d’Alsace, Daul étant alsacien ça se comprend). Franchement léger sachant que l’homme est président du groupe PPE au parlement européen depuis deux ans et demi et qu’il vient de se faire réélire.

Par contre, j’ai été contente de voir que l’euroblogosphère s’est emparée du sujet. Comme quoi, il y avait bien un public pour cette information ! Voir les articles (en anglais, désolée) de Jon Worth : "Schizophrenic socialists and poker playing conservatives" et de The European Citizen “PASD Strategy: Opposition or Office?” Les deux blogueurs vont dans le même sens. Mieux vaut que le groupe APSD refuse les termes du PPE, quitte à se positionner clairement comme le groupe de l'opposition.

Mise à jour le 28 juin:

Quatremer vient d'écrire un article à ce sujet: Barroso II : le double jeu socialiste. Apparemment Martin Schulz, le leader des socialistes au Parlement européen, serait prêt à accepter le deal proposé par le PPE. C'est bien regrettable.

mardi 23 juin 2009

Les crises ont ceci de salutaire qu’elles poussent au changement

Le PS est en crise, en crise profonde. Plus personne ne le nie. Tout le monde le sait. Voilà, c’est dit, c’est un fait. Sur une note plus optimiste, on dit souvent qu’il faut toucher le fond de la piscine pour pouvoir donner un bon coup de pied et ainsi remonter à la surface. J’espère qu’on en est là.

Suite à la défaite des européennes, tous les leaders socialistes sont montés au créneau, chacun y allant de son explication de la défaite et de ses idées quant à la manière de s’en sortir. Bien sûr, ce sont toutes des analyses différentes, et on n’entend pas de voix commune. C’est bien tout le problème. Certains pensent que le parti devrait être plus à gauche, d’autres prônent le rapprochement au centre. Certains appellent au rassemblement de toute la gauche, d’autres souhaitent que le parti réaffirme son identité propre. Enfin, certains pensent même que le parti doit changer de nom, quand d’autres, plus extrêmes encore, pensent qu’il est mort et qu’il doit se dissoudre. Bref, on n’est pas sortis de l’auberge.

Parmi cette cacophonie d’idées, une est particulièrement populaire en ce moment, et crée de plus en plus d’intérêt parmi les militants. Il s’agit de l’idée d’organiser des primaires à l’américaine pour sélectionner le candidat de la gauche à l’élection présidentielle. L’idée a l’avantage d’être nouvelle, innovatrice et de surfer sur la vague Obama. Un rapport très intéressant à ce sujet a été produit par un groupe de réflexion sur la rénovation du PS. J’y reviendrai. L’idée est certes séduisante et mérite un grand intérêt mais il ne faudrait pas que ce soit l’arbre qui cache la forêt. Il ne faudrait pas que nous jetions toute notre énergie dans ce nouveau projet, sous peine de passer à nouveau à côté de l'essentiel. Oui, le PS est en crise et ce nouveau gadget électoral – aussi intéressant soit-il – ne saurait régler les problèmes de fond dont souffre notre mouvement. Ne nous précipitons pas. Nos défaites sont le résultat d’une déconnexion de notre parti et de son électorat. Notre parti n’a pas su renouveler son identité face aux évolutions de la société. C’est à cela qu’il faut travailler.

Pour les militants, la situation actuelle est très difficile à vivre. Le moral en a pris un coup, c’est évident. Nous sommes sonnés. Mais quelque chose me dit que nous ne sommes pas loin de ce moment où lorsque l’on touche le fond, on donne un bon coup de talon et on remonte lentement mais sûrement à la surface. Ce qui me donne cette intuition, c’est justement que plus personne ne conteste le fait que notre parti est en crise et que nous ne pouvons plus tergiverser. Il faut se renouveler ou disparaître. L’avantage de ce genre de moment, c’est que tout est permis. Les langues se délient, les volontés se multiplient, les débats aussi. On remet tout sur la table, on oublie les préjugés, on délaisse les vieilles recettes, et on s’ouvre à toute idée nouvelle. Alors, à ce moment-là oui, tout est possible. Les temps qui viennent s’annoncent passionnants.

crédits photo : jayhem @ flickr

lundi 15 juin 2009

Comme un air de déjà-vu : du coup de tonnerre de 2002 à la claque de 2009

Ces élections m’ont laissé un arrière-goût de déjà-vu. Tandis que les commentateurs rivalisent de superlatifs pour qualifier le score décevant des socialistes européens: défaite, débâcle, déroute, claque, coup de massue… une expression me vient en tête, une expression qui m’avait tant marquée il y a maintenant 7 ans : « comme un coup de tonnerre ». C’est le titre d’un documentaire sur la campagne de Lionel Jospin à l’élection présidentielle de 2002. Une équipe de journalistes l’avait suivi les six derniers mois de sa campagne, jusqu’au coup de tonnerre final: Chirac en premier, Le Pen en deuxième avec près de 20% des voix, Jospin en troisième à 17,4%, éliminé. Plus qu’un coup de tonnerre, cet évènement a été un véritable électrochoc pour moi, comme pour toute une génération de jeunes Français. J’habitais à Grenoble où j’étudiais les sciences politiques. Comme beaucoup, je n’avais pas voté. J’étais loin de mon bureau de vote à Paris. Mes parents étaient en vacances. Eux non plus n’avaient pas voté. Mon frère non plus. En fait, pour la première fois, personne dans ma famille - pourtant si civique d’habitude – n’avait voté. Oui voilà, c’était les vacances. Les parisiens étaient partis. Ils s’étaient dit qu’ils reviendraient voter pour le deuxième tour puisque le deuxième tour voyait toujours s’opposer le candidat du RPR/UDF et celui du PS. Seulement voilà, nous étions tellement nombreux à nous être dit cela que l’inimaginable est arrivé. Le PS éliminé. Pire, le PS dépassé par l’extrême droite. Comme des millions de sympathisants de gauche, j’ai été terrifiée. C’est à ce moment là que j’ai décidé de m’engager en politique.

Alors oui, les élections européennes de 2009 me rappellent étrangement le goût amer de l’élection présidentielle française de 2002 :

  1. Une tendance pourtant favorable à la gauche. Jospin avait fait du bon boulot. Premier ministre depuis 5 ans – un record en France – il avait fait passé des lois importantes comme les 35h et la couverture maladie universelle. Il était assez populaire. Le PS était fort, avait un bon bilan et avait donc une avenue devant lui, tout comme les partis du PSE cette année. En ce contexte de crise économique, où la majorité des gouvernements européens sont à droite, en ces temps où les plus libéraux en viennent à adopter des méthodes traditionnellement socialistes, les partis de centre-gauche partaient favoris. Newsweek titrait « We Are All Socialists Now ». Pourtant, les partis membres du PSE ont subi de lourdes défaites dans la plupart des pays européens.
  2. Une abstention forte qui pénalise la gauche. C’était les vacances en 2002. En 2009, les élections européennes sont tombées pendant le long week-end de la pentecôte. Il faisait beau. Résultat, une abstention record dans les deux cas. Dans les deux cas aussi, le sentiment que les enjeux n’étaient pas importants, peu lisibles en tout cas. En 2002, on se demandait pourquoi aller voter au premier tour de l’élection présidentielle quand il ne faisait aucun doute que le deuxième tour présenterait un choix entre les candidats du RPR/UDF et du PS. Parce que ça avait TOUJOURS été comme ça. En ce qui concerne les élections européennes, c’est bien connu, les enjeux ne sont pas clairs, on ne comprend pas bien à quoi ça sert. De plus, un taux fort d’abstention dessert plus la gauche qu’il ne dessert la droite. Les électeurs de droite sont plus disciplinés et loyaux. Les personnes âgées votent le plus souvent à droite et vont toujours voter, elles. Les jeunes, qui votent plus majoritairement à gauche, sont aussi ceux qui vont le moins voter.
  3. Une gauche divisée qui se tape dessus. En 2002 comme en 2009, de nombreux électeurs de gauche avaient voté pour les Verts. Traditionnellement, au premier tour de l’élection présidentielle, les électeurs de gauche papillonnent. Ils votent pour les Verts, le PC ou plus à gauche encore, parfois parce que le discours de ces partis les attire plus, parfois pour donner un avertissement au PS. Au premier tour, on se lâche. Au second tour, on vote utile. Les élections européennes sont comme un premier tour d’élection présidentielle : le vote de gauche y est éclaté. En 2002 comme en 2009 aussi, les différents partis de gauche se sont fait la guerre entre eux plutôt que contre la droite.

Enjeux peu lisibles, abstention record, division de la gauche : même recette, même résultat, une défaite des partis socialistes au profit des plus petites formations de gauche. Il s’agit d’une grille d’analyse parmi d’autres. Elle n’a pas prétention à être exhaustive. J’en utiliserai d’autres. Il y a tellement à dire sur ces élections.

mardi 9 juin 2009

Gueule de bois

Oui, gueule de bois. Pas d’autre mot pour qualifier ce que je ressens depuis ce terrible dimanche soir. Il y aurait tant à dire. Comme d’habitude, chacun y va déjà de sa critique, ajoute son grain de sel à l’analyse de la situation. Chacun est convaincu d’avoir raison, de la justesse de son explication. La vérité, c’est qu’il n’y a pas de raison simple, ni de coupable unique identifiable. J’ai bien sûr mes idées sur les raisons de cette déroute. Trop d’idées, justement. Je vais prendre du recul, récupérer de cette grosse gueule de bois, faire le tri. Puis, analyser ces raisons une à une, celles qu’instinctivement je pense être justes, et celles que d’autres analystes avancent. Il y a du boulot. Beaucoup de boulot. Mais ma motivation reste intacte.

dimanche 7 juin 2009

C'ets le grand jour!

Aujourd'hui, pas moins de 18 pays membres de l'Union européenne vont choisir leur députés européens. Ce soir à 22h, nous saurons enfin ce à quoi ressemblera le Parlement européen pour les 5 ans à venir. Suspense!

samedi 6 juin 2009

J+2: Chypre, Italie, Lettonie, Malte et Slovaquie

Troisième jour des élections européennes.
Aujourd'hui, les citoyens de Chypre, d'Italie, de Lettonie, de Malte et de Slovaquie sont appelés aux urnes.
Bonne chance à tous les partis membres du PSE!